
Les frontières provoquées par les infrastructures de transport
Espace culture (Lille)
Display mapPar Frédéric Héran, professeur émérite à l’Université de Lille. En partenariat avec ALEA
Les grandes infrastructures de transport (autoroutes, voies rapides, voies ferrées ou canaux) relient les hommes, mais sont aussi des frontières pour les déplacements de proximité quand elles sont infranchissables. À cause de ces coupures urbaines, il est souvent devenu plus facile de se déplacer en voiture qu’à pied ou à vélo, surtout en périphérie des villes. Ce paradoxe a été dénoncé de longue date par de nombreux urbanistes qui ont fini par être entendus. Pour y remédier, il est désormais courant de construire des passerelles ou des passages souterrains. Mais pour les routes, la solution d’avenir consiste à apaiser le trafic automobile, pour permettre une meilleure cohabitation de tous au profit d'abord des plus vulnérables.